Que peuvent faire les radioamateurs ?

03_1À portée de voix grâce aux satellites radioamateurs

 

Les radioamateurs disposent de bandes de fréquences harmonisées au plan international et réservées à leurs services.

Force est de constater que chaque bande a des caractéristiques bien particulières. Certaines bandes permettent des liaisons à l’échelle mondiale, d’autres donnent de magnifiques résultats pendant le jour et d’autres, encore… pendant la nuit, par réflexion des ondes courtes sur les couches ionisées de l’atmosphère (bandes HF). Certaines bandes permettent des liaisons régulières, dans un rayon de 2 à 300 kilomètres (bandes VHF), d’autres ne permettent les liaisons que si les deux correspondants, ou plus exactement, si les deux stations sont pratiquement en vue directe (bandes SHF). Pour communiquer, les radioamateurs emploient généralement le langage parlé (téléphonie) ou utilisent le code morse (télégraphie). Mais, ils peuvent utiliser des moyens plus évolués tels que :

  • Le téléimprimeur (appelé encore radiotélétype) : chacun dispose d’un terminal et d’un clavier qu’il suffit d’activer pour que le destinataire reçoive le message. Aujourd’hui cela se pratique avec des ordinateurs connectés à l’émetteur/récepteur et des logiciels.
  • La télévision : par un procédé analogue à celui utilisé par notre télévision de tous les jours, le radioamateur peut transmettre, à distance, des images d’excellente qualité, même en couleurs et aussi en TV numérique (DATV)
  • Les transmissions numériques : les moyens puissants de l’informatique permettent la transmission de données entre radioamateurs (packet-radio, PSK31, Opera, Hellscreiber, WSJT, WSPR, …).
Toujours à la recherche des procédés les plus modernes et les plus astucieux, certains radioamateurs communiquent entre eux en dirigeant leurs antennes vers la lune ou vers des essaims de météorites qui, agissant comme un miroir, réfléchissent les ondes vers la terre. Pour pallier le manque de propagation, ou les faibles possibilités techniques de liaisons, les radioamateurs utilisent des relais, surtout sur VHF et UHF. Ces installations, construites par les amateurs, couvrent tout le territoire. Ce moyen est surtout utilisé par les véhicules en déplacement.

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D’autres encore, depuis 1961, utilisent des satellites spécialement construits par, et pour, les radioamateurs. Le satellite reçoit le message sur une longueur d’onde et le retransmet, instantanément, sur une autre onde. En France, à Toulouse, une équipe de radioamateurs a construit le satellite « ARSENE » (Ariane Radioamateur Satellite ENseignement Espace), en 1993. Depuis de nombreux satellites plus ou moins complexes ont vu le jour sur des fréquences toujours plus élevées offrant ainsi un champ d’investigation toujours à la pointe du progrès.

Il est à noter également dans ce domaine, que des liaisons journalières sont effectuées entre les radioamateurs de la station « ISS » et les radioamateurs du monde entier. Un contact quasi constant est d’ailleurs maintenu avec les radioamateurs cosmonautes en vol. Ces satellites, actuellement une bonne vingtaine, offrent la possibilité aux radioamateurs d’établir des contacts et d’acquérir de nouvelles connaissances qu’ils ne pourraient découvrir autrement. La prévision des passages de ces satellites fait parfois appel à l’informatique, pour de savants calculs. Les bandes de fréquences utilisées pour le trafic satellite annoncent le début du domaine, encore mal connu, des hyperfréquences.

 

 Les différents types de bandes de fréquences

BF Basses fréquences, 150 Hz à 10 kHz le son
LF Low frequency, 10 kHz à 300 kHz l'ultrason
MF Moyennes fréquences, 300 kHz à 3000 kHz bandes hectométriques
HF Hautes fréquences, 3 MHz à 30 MHz bandes décamétriques
VHF Very hight frequency, 30 MHz à 300 MHz bandes métriques
UHF Ultra hautes fréquences, 300 MHz à 3000 MHz bandes décimétriques
SHF Supra hautes fréquences, 3 GHz à 30 GHz bandes centimétriques
EHF Extrêmes hautes fréquences, 30 GHz à 300 GHz bandes millimétriques
Enfin, de 300 GHz à 3000 GHz bandes décimillimétrique